La société civile du territoire de Beni appelle la population à l’incivisme fiscale et à l’allumage des feux dans les quartiers, cellules et avenues sur toute l’étendue de ce territoire où la population continue à être massacré par des présumés rebelles Ougandais de l’ADF.
Les forces vives passent à ces actions après les deux journées ville-morte décrétées le vendredi et le samedi de la semaine dernière.
Dans une déclaration faite dimanche 28 juillet à l’issue d’une assemblée générale évaluative de ces deux journées sans activités, les forces vives ont réitéré leur appel au président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshilombo Tshisekedi, celui de venir à Oïcha pour apporter des nouvelles stratégies dans les opérations de traque des ADF, auteurs des massacres de plus de 2 mille personnes dans cette zone depuis 2014.
“Les forces vives de Beni maintiennent leur série d’actions en vue d’interpeller les autorités nationales et la communauté internationale sur la situation de Beni. Les forces vives suspendent les villes mortes et déclenchent deux autres actions citoyennes, il s’agit de l’allumage du feu nocturne dans les quartiers, cellules et avenus”, déclarent elles dans cette déclaration lue par Lewis Saliboko, rapporteur de la société civile.
Selon cette structure citoyenne l’incivisme fiscal déclaré ce jour, vise à priver l’État congolais des ses moyens car “un peuple qui meurt chaque jour ne sait pas voir l’importance des taxes et impôts qu’il paie tous les jours.
Elle appelle la population à demeurer tout de même vigilante et à dénoncer tout mouvement suspect.
Notons qu’en l’espace d’une semaine dans ce mois de juillet, Beni a enregistré au moins 25 morts et des dizaines de blessés dans des attaques attribuées aux rebelles Ougandais de l’ADF.
Ces massacres armés sont également couplés d’une série de kidnappings et pillages des biens des habitants.
Glody Murhabazi
