Un bataillon de militaires burundais basé en RDC clandestinement

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Il y a des Etats qui se désintègrent complètement et qui sont  incapables d’assurer la sécurité des peuples. Le pire, c’est quand ces Etats n’arrivent plus à se faire respecter. La République Démocratique du Congo est le premier Etat en Afrique qui a déjà vu plus de militaires de plus de six pays fouler leur sol sans avoir été invités ou eu les autorisations. Le territoire est tellement vaste, désorganisé que  non seulement les Etats s’y invitent mais aussi les milices ou celui qui veut en créer.

Le Burundi s’est invité régulièrement au Congo. Mais, certains croyaient que les militaires burundais ne franchissaient plus la Rusizi.

Un bataillon burundais battu au Congo ce 23 décembre 2013

Le colonel Kabisa commande la 1 ère région militaire. A l’Etat Major de l’armée burundaise, certains officiers disent qu’il commande plutôt un bataillon au Congo. Ils n’ont pas tort. Un bataillon conduit par le colonel Kabisa séjourne au Congo. Ce bataillon a plusieurs positions en face de Rukoko mais du côté du Congo. Ce bataillon est composé des militaires burundais mais aussi de 200 miliciens Imbonerakure. L’armée burundaise frise le ridicule en armant des tueurs imbonerakure pour l’épauler. Si le Burundi envoie plus de 6 000 militaires à l’étranger, il n’arrive plus à constituer un bataillon en ordre de bataille sans recourir aux imbonerakure! Serait-il en train d’entraîner des imbonerakure pour une mission ultérieure obscure comme des massacres généralisés?

Les 200 miliciens imbonerakure sont fortement armés et sont payés 150 000 frs chacun par mois par la Documentation ou sur le budget de l’Amisom qui est mal géré au Burundi.

Un militaire tué et plusieurs blessés au Congo

La mission au Congo semble floue. Le motif avancé est de traquer les rebelles burundais. Qui sont ces rebelles qui n’attaquent pas le Burundi? Sont-ils basés au Congo? A force de les chercher, on finit par les trouver. La rencontre a eu lieu deux jours avant noël. Le 23 décembre 2013, une position de ce bataillon burundais a été attaquée et défaite. Le bilan de cette attaque de la position par des rebelles au Congo sont d’un mort, un ancien FAB, et plusieurs blessés, surtout des imbonerakure. 5 armes dont deux mitrailleuses ont été emportées par les rebelles après la fuite des militaires survivants. C’est un bilan lourd et l’armée garde secrètement cette information.

Le ministre de la Défense est au courant de cette présence armée au Congo. Il sait aussi que des milices imbonerakure accompagnent les militaires et il ne doit pas ignorer la sinistre mission qui sera allouée aux imbonerakure les années à venir.

Des questions restent posées. Pourquoi les militaires burundais sont-ils au Congo pour se battre contre un ennemi invisible? Pourquoi cette proximité de l’armée et la milice imbonerakure alors qu’avant, cette milice était plutôt proche de la police?

Dans d’autres pays démocratiques, il devrait y avoir les démissions du ministre de la défense, du chef d’Etat major de l’armée et le chef des renseignements militaires (G2). 

  (Source: 10/01/2014, burundi.news )

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