Dans la nuit du 15 septembre 2018 le pasteur Baraka Mugusho, qui était en mission évangelique dans la capitalle du Congo Brazza, fut brusquement hissé de son sommeil par des bruits de casse occasionnées par des hommes armés et cagoulés qui venait de forcer la porte de sa chambre de l’hotel Abrigado, qu’il occupait avec sa femme et ses enfants.
Quelque heures plus tard le pasteur visionnaire de l’Eglise Parlement Célèste se retrouvait, avec sa famille, au commissariat de police de Mampasi. Ils y seront detenus pendant une semaine puis, sans être informé des motifs de leur arrêstation, seront achéminés au Commissariat central de la police de Brazzaville.
Inquiets que le bishop restait injoignable, ses proches en RDC vont alors tenter de le retrouver puis d’obtenir sa libération en contactant l’ambassadeur de la RDC à Brazzaville. La pression des autorités de la RDC n’aura eu comme effet que la remise en liberté de la femme et des enfants. Ceux ci affirmeront avoir été torturés en détention. “Ils avaient été ligotés et frappés; voire même eloctrocutés avec des fils électriques”. Nous a confié un proche de la famille.
Le pasteur Mugusho sera lui transféré dans les locaux des services de renseignement DGST puis, 3 mois plus tard au Parquet et finalement à la maison d’arrêt de Brazzaville oú il détenu jusqu’à ce jour.
C’est en ce lieu que le concerné sera informé qu’il est poursuivi pour “escroquerie à l’Etat”. Des accusations qui ne convainc pas ses proches. “S’il est poursuivi pour escroquerie pourquoi doit-il être detenu pendant si longtemps s’en avoir été condamné ou avoir eu droit à un procés.” S’est questionné un de ses collègues pasteur.
Une procedure judiciaire avait en effet été entamé. L’accusé avait été présenté devant un juge d’instruction…et c’est tout! Depuis, pour Mugusho, ce sont des va et vient au tribunal. Les audiences incessamment ajournées soit par manque de plaignant soit par manque d’avocat du ministère public. Ou encore parceque l’avocat de l’Etat qui vient de se saisir de l’affaire dit n’avoir pas encore maitrisé le dossier.
Du coté des proches et familles du pasteur Mugusho on ne baisse pas les bras. Un de ses proches collaborateurs, le pasteur Brian Semtonga fait désormais appel à l’implication des hautes autorités des deux pays.
“Nous demandons aux présidents Felix Tshisekedi et Sassou Nguesso de s’impliquer pour que le pasteur Morisho soit libéré. Je suis certains que ceci est l’oeuvre des personnes qui ne veulent pas voir l’oeuvre de Dieu prospérer. Je suis aussi convaincu que ce qui se passe à Brazzaville se passe à l’insue du Président Sassou.” A-t-il déclaré au micro de VOC.
Les fidélés du bishop Mugusho eux non plus ne cessent de prier pour leur pasteur. Régulièrement des priéres en son intention sont organisées dans les 24 succursales que compte l’église Parlement Célèste à Kinshasa mais aussi dans ses branches à Brazzaville.
Pendant ce temps, les enfants du bishop ne savaient toujours pas quand ils pourront une fois de plus bénéficier de la protection de leur père. Ou même si ce père recouvrera la liberté un jour.
