Politique

Gouvernement de l'Unité Nationale : "Si le PPRD estime que ses mains sont très sales et qu’il ne peut contribuer à l’unité nationale, c’est de leur droit le plus légitime ; nous ne devons imposer à personne quoi que ce soit" (Eliezer Ntambwe)

Par Grey Lulendo

07/03/2025

Le député national, Eliezer Ntambwe fait une déclaration musclée à l'encontre du PPRD, parti cher à Joseph Kabila après que ce dernier refuse de tendre sa main au probable gouvernement d'unité nationale.

"Si le PPRD estime que ses mains sont très sales et qu’il ne peut contribuer à l’unité nationale, c’est de leur droit le plus légitime ; nous ne devons imposer à personne quoi que ce soit", a déclaré le député national Eliezer Ntambwe sur les ondes de Radio Top Congo.

Réagissant au refus de certains opposants d'adhérer au gouvernement d'Union Nationale, Eliezer Ntambwe estime que chacun est libre d'accepter ou de refuser.

Alors que le PPRD justifie son refus en affirmant que, selon eux, l'expérience passée des gouvernements d'union nationale n'a été qu'un échec, Eliezer Ntambwe a recadré le PPRD : "C'est leur lecture. Ils font référence à ce qu'ils ont eux-mêmes fait pendant les 18 ans qu'ils ont géré la République. C'est tout de même surprenant ; je pensais que leur gestion était meilleure."

Il s'est dit indigné par la sortie médiatique de l'ancien président Joseph Kabila, qui, au lieu de soutenir son pays, a préféré innocenter Kagame.

"Aucun Congolais, un vrai, ne peut soutenir la barbarie dont la RDC est victime", a-t-il lancé.

Il convient de rappeler qu'à partir de mars 2024, Eliezer Ntambwe a commencé à dénoncer les adhésions massives des membres et cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) au sein de la rébellion rwandaise de l'AFC/M23.

Il a également suggéré la suspension de ce parti politique et la mise sous surveillance de ses cadres.

"Nous demandons, devant les médias, au ministre de l'Intérieur de prendre des mesures conservatoires, à savoir la suspension de l'existence légale du PPRD. Notre deuxième demande est de mettre sous haute surveillance tous les cadres du PPRD", avait-il déclaré.