Politique

Grand Bandundu : Jean-Pierre Bemba accuse Joseph Kabila de la paternité du phénomène Mobondo pour déstabiliser le pouvoir de Kinshasa

Par Grey Lulendo

27/02/2025


Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier ministre et ministre des Transports et Voies de communication, poursuit sa sensibilisation sur les enjeux liés à l'agression rwandaise à l'est du pays.

Ce mercredi 26 février, il s'est rendu à Kikwit, dans la province du Kwilu, où il a clairement accusé Joseph Kabila, ancien chef de l'État congolais, d'être responsable du phénomène Mobondo qui sévit dans le Grand Bandundu.

"La main noire, celui qui cherche à nous embrouiller. Depuis ma naissance, à l'époque du Zaïre jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais entendu parler de tribus qui s'entretuent ici, dans le Grand Bandundu. Savez-vous qui est derrière cette affaire ? Nous avons déjà arrêté leurs complices, qui nous ont livré tous les renseignements sur celui qui les finance et qui les corrompt, sur celui qui tue vos chefs. Tout cela, c'est l'œuvre de Kabila", a-t-il déclaré.

Selon cet ancien ministre de la Défense nationale, les atrocités commises à l'est sont également l'œuvre de Kabila, visant à s'approprier les richesses du pays.

"Après avoir échoué avec son plan au Grand Bandundu, le voilà qui déstabilise l’est. Ensemble avec le Rwanda, ils ont créé cette insécurité pour voler nos richesses. Nous ne pouvons pas accepter cela. Vous devez dire non pour que ces choses cessent. Rangez-vous tous derrière le Chef de l’État pour mettre fin à ce que vivent nos frères dans l’Est", a-t-il ajouté.

Félix Tshisekedi a également accusé son prédécesseur d'être à l'origine de la guerre menée à l'est par les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda.

Lors de sa récente sortie médiatique, Joseph Kabila a également été désigné comme le seul responsable du conflit qui sévit à l'est en raison de sa mauvaise gouvernance.

Le phénomène Mobondo, un conflit intercommunautaire, a éclaté en juin 2022 entre les Teke, qui se considèrent comme les originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, qui sont venus s'installer après eux.

Ce conflit a dégénéré en violence généralisée après que de nombreux fermiers, principalement Yaka, ont rejeté une augmentation de la redevance coutumière imposée par les chefs Teke.

Les groupes Mobondo ont recruté principalement parmi les communautés Yaka, Suku, Mbala, Ndinga et Songo, et se sont attaqués aux villageois Teke avec des machettes, des lances, des fusils de chasse et des fusils d'assaut militaires.

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