Politique
01/03/2025
L'ancien candidat à la présidence de la République, Seth Kikuni, l'ancien député provincial Mike Mukebayi et l'influenceuse Denise Mukendi ont quitté, ce samedi 1er mars 2025, le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), également connue sous le nom de prison centrale de Makala. La libération de ces trois personnalités fait suite à une décision de liberté conditionnelle prise par le Ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba.
Selon des sources gouvernementales, cette décision, prise sur instruction du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, vise à apaiser l'environnement sociopolitique congolais dans un contexte marqué par l'agression rwandaise à travers la rébellion du M23/AFC dans l'est de la République Démocratique du Congo.
Au préalable, le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe avait condamné l'opposant politique Seth Kikuni à une année de prison pour "incitation à la désobéissance civile" et "propagation de faux bruits". Cette décision faisait suite à son arrestation le 2 septembre 2024 et à son procès concernant des propos tenus fin août à Lubumbashi. Le procureur avait requis trois ans de détention.
De son côté, après 21 mois de détention provisoire à la prison centrale de Makala, l'opposant Mike Mukebayi avait été condamné, le vendredi 21 février, à 30 mois de servitude pénale par la cour d'appel de Kinshasa/Gombe. Pour ce membre de l'organisation Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe, la Cour avait retenu l'infraction de "faux bruits" suite à son apparition dans une émission sur une télévision locale.
Quant à l'influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy, le tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema l'avait condamnée, le lundi 16 décembre 2024, à trois ans de prison pour faux bruits, faux en écriture et injures publiques à l'égard de l'opposant politique Jacky Ndala et des services de renseignement congolais. Dans son réquisitoire, le ministère public avait requis huit ans de prison, mais le juge de paix a statué différemment, étant donné que le maximum de peine reconnu par la loi dans un tribunal de paix ne peut excéder cinq ans.
Avant ces nouvelles libérations, un autre opposant, Jean-Marc Kabund, ancien Secrétaire général du parti présidentiel UDPS/Tshisekedi, avait déjà quitté la prison centrale de Makala.
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